En MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise), l’observation de la langue est un élément majeur pour connaître l’état de l’Energie, du Sang, des Liquides Organiques, des Organes Zang ainsi que la nature du Pervers (Chaleur, Froid, Humidité, Vide, Plénitude, …), mais aussi la gravité de l’atteinte.

En cas de tableau pathologique complexe, son étude amène des éléments tangibles qui orientent le diagnostic vers la source du déséquilibre.

L’étude de la langue s’appuie sur différentes observations complémentaires :

• L’observation des zones réflexes de la langue ;
• L’observation du corps de la langue ;
• L’observation de l’enduit de la langue.

Sous l’impulsion du ventricule cardiaque (systole), une onde prend naissance dans l’aorte, elle se propage à une vitesse de 9 m/s, parcourt successivement tous les points de la paroi de l’artère sous l’influence du système nerveux vago-sympathique, ceci jusqu’aux capillaires où elle s’éteint. Prendre les pouls consiste à ressentir et étudier cette onde. Pour information, la systole cardiaque propulse la masse sanguine elle-même (rythme plus lent que cette onde).

« Il faut souligner l’importance de l’action dominante du vago-sympathique pour l’étude des pouls chinois, car elle explique à la fois leur relation avec les Organes et l’Energie générale ».

En Chine, le diagnostic par la prise des pouls remonte aux temps des dynasties reculées (dynastie Qin 221-206 av. J-C). Les médecins occidentaux ont également depuis longtemps noté que le battement du pouls ne résulte pas du processus circulatoire lui-même, mais d’une transmission extrêmement rapide d’impulsions qui se propagent le long des parois vasculaires. Le système vasculaire intéresse tous les Organes sans exceptions, et en traversant chacun d’eux, s’imprègne de sa qualité qui, immédiatement propagée, se retrouve partout où le pouls peut être pris.

Ainsi, la prise des pouls radiaux fournit des indications sur l’état des Organes (Zang) et Entrailles (Fu), sur la qualité du Qi, du Sang, du Yin, du Yang.